Home Life & FaithBible study Article 18 – Le triomphe ultime de Jésus-Christ

Article 18 – Le triomphe ultime de Jésus-Christ

0 comment

ARTICLE

18

Quels aspects de la théologie des frères mennonites rejoignent la théologie d’autres familles d’Église ? Quels sont les points saillants de la théologie des frères mennonites ? Éclairée par les Écritures, notre Confession de foi énumère les perspectives à travers desquelles nous lisons la Parole de Dieu afin de vivre en tant que disciples de Christ. Cette série présentée par le Comité foi et vie examine les 18 articles de ce document formateur.

Lorsque je repense à mes 25 années de prédication, j’aurais bien aimé prêcher davantage sur la fin des temps.

J’estime que des rappels périodiques que la création va vers un aboutissement auraient été utiles aux saints et les auraient amenés à dresser un bilan sur la manière dont nous vivons à la lumière de cette réalité. En effet, sans l’appel à prêter attention à la révélation prophétique du retour de Christ, nous risquons de relâcher notre vigilance, et même de devenir indifférents face au besoin de mener des vies saintes et de proclamer l’Évangile.

L’article 18 de la Confession de foi des frères mennonites examine le triomphe ultime de Jésus-Christ. Cet article témoigne à la fois d’espoir et de mise en garde : espoir pour le croyant qui se réjouit d’être réuni avec Jésus dans la gloire et mise en garde pour tous les autres qu’une vie loin de Jésus les attend.

La première fois que j’ai eu affaire avec la fin des temps de manière marquante était en 1988 lorsque mon épouse et moi nous nous dirigeâmes littéralement vers le séminaire en Virginie.

À cette époque, Edgar C. Whisenant, ancien ingénieur de la NASA devenu prophète, a publié le livre « 88 raisons pour lesquelles l’enlèvement aura lieu en 1988 » . Les 4,5 millions d’exemplaires diffusés dans les É.-U. ont profondément secoué la communauté chrétienne évangélique. D’après les informations reçues, un certain nombre de personnes ont quitté leurs emplois tandis que d’autres ont commencé à fréquenter l’Église fidèlement à la suite de la lecture du livre. Des récits non corroborés de 100 000 conversions ont alimenté les exhortations des prédicateurs.

L’ouvrage de Whisenant, bien que manifestement erroné, a suscité la réflexion. Il créa un calendrier détaillé allant de la création (4005 av. J.-C.) à la naissance de Jésus (le 29 septembre, 4 av. J.-C.) à l’enlèvement (entre le 11 et le 13 septembre 1988). Curieusement, il prédit également la troisième guerre mondiale le 3 octobre 1988 !

Le réseau de radiodiffusion Trinity (Trinity Broadcast Network) en Californie, la plus grande plateforme radio évangélique religieuse au monde à l’époque, conseilla les chrétiens à se préparer.

Bref, il suffit de dire que septembre 1988 passa sans le moindre événement surnaturel.

Whisenant reconfigura alors sa prophétie pour 1989, puis 1993 et finalement pour 1994. Tous ses calculs eschatologiques se révélèrent faux.

Lorsqu’on contesta ses prophéties, Whisenant riposta : « Si je me trompe, c’est que la Bible est erronée » .

L’application pastorale de l’article 18 nous avertit des pièges d’une rumination excessive à propos de la fin des temps. Une telle réflexion peut avoir pour effet des croyants qui sont « tellement portés sur les questions célestes [qu’ils manquent] d’équilibre dans [leur] vie de tous les jours ». J’ai rencontré des personnes si absorbées à démêler des questions eschatologiques qu’ils étaient immobilisés et incapables de faire grand-chose d’autre.

Au fil des années de mon ministère pastoral, j’ai entendu des partages sincères à propos de la fin des temps et de la manière dont je devrais l’articuler à mes paroissiens. Toutefois, le meilleur conseil que j’ai pu recevoir au sujet du triomphe ultime de Jésus-Christ vient de mon père :

Croyez que cela arrivera

(2 Corinthiens 5.7; 2 Pierre 1.19–21)

Agissez comme si vous le croyez

(1 Pierre 1.13 ; 2 Pierre 3.10–12 ; 1 Jean 2.28)
Ce que je dois absolument savoir au sujet de l’eschatologie est que Jésus reviendra à une heure que personne ne peut prédire. Chaque jour, j’ai besoin d’être prêt à le rencontrer.

Le conseil de mon père de me « concentrer sur l’essentiel » m’a aidé à bien naviguer les tensions réelles au sein de l’Église à propos de la théologie de la fin des temps.

Considérez le Symbole des apôtres : par rapport à la fin des temps, il déclare seulement « … d’où [Jésus-Christ] viendra juger les vivants et les morts. »

Ou encore mon professeur de séminaire, Dr Paul Spilsbury, dont le guide de lecteur sur le livre d’Apocalypse résume la fin des temps en deux mots : Christ gagne !

J’apprécie la simplicité en ce qui concerne les questions de foi. À mon sens, l’article 18 se limite à l’essentiel révélé dans les Écritures et présente un bon équilibre entre la bonne nouvelle et l’avertissement sans nous amener dans des spéculations futiles du style de Whisenant.

Je remercie mon père pour sa sagesse. J’ajouterai à ses conseils qu’il faudrait examiner avec discernement tout schéma bien détaillé de la fin des temps.

Jésus a donné un avertissement similaire (Matthieu 24.4).

Cela étant, si le fait de débattre de questions eschatologiques vous pousse à être passionnés à l’égard de l’Évangile et de son annonce, cela a de la valeur.

Si cela intensifie votre amour pour Jésus et pour les autres, cela a de la valeur.

Si cela vous inspire à de grandes œuvres de grâce, cela a de la valeur.

Sinon, il vaut peut-être mieux s’en tenir à l’essentiel. Pour cela, l’article 18 est un excellent guide.

Philip A. Gunther

est directeur pastoral de la Conférence des Églises des frères mennonites en Saskatchewan. Précédemment, il était pasteur principal durant 25 ans. Traduit par Suzanne Dunant Brown.

Autres articles dans le serie Confession de Foi

https://mbherald.com/bfl/

You may also like

Leave a Comment