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Article 17 – Le christianisme et les autres religions

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Une réflexion sur le christianisme et les autres religions dans la Confession de foi des frères mennonites commence, de préférence, par la considération du Dieu que les chrétiens adorent.
Un tel point de départ fait ressortir la personne de Dieu et ce qu’il a accompli en et pour ce monde créé.

 

Appelés à être témoins

La grâce souveraine de Dieu dispensée en Jésus-Christ, l’œuvre divine de la réconciliation, le témoignage offert comme un don au monde, l’amour et le jugement en tant qu’expressions de la nature de Dieu ainsi que l’engagement éternel de Dieu à communiquer toutes ces perfections (et bien plus encore) – c’est de ceci que les chrétiens sont appelés à témoigner à un monde en attente.
Cet appel peut aussi être pris dans le sens d’une invitation à participer à l’activité d’un Dieu trinitaire qui ne cesse d’œuvrer dans le monde, à renverser les murs d’inimité (Éphésiens 2), à guérir les relations brisées, et à témoigner de ce que Jésus-Christ a accompli par son incarnation, sa vie, ses enseignements, sa mort et sa résurrection, son ascension, et sa présence perpétuelle dans son corps, l’Église.
L’article 17 affirme que tout ce que Jésus a accompli pour le monde par la puissance du Saint-Esprit est accessible à tous et, de ce fait, le chrétien est appelé à faire connaître la bonne nouvelle, confiant que Dieu continuera à communiquer cette nouvelle « par des moyens qui dépassent notre compréhension humaine. » Il est essentiel d’admettre que les chrétiens ont également besoin de cette dernière forme de communication : nous avons besoin de ces messages de Dieu autant, sinon plus que quiconque.

 

Une foi marginalisée

La société dans laquelle nous participons aujourd’hui trouve le message chrétien peu convaincant.
Par le passé, la société occidentale fonctionnait comme une société chrétienne, même si je n’entends pas par cela que tous croyaient en l’Évangile ; plutôt, comme disait Robert Jenson : « l’Évangile était ce qu’une personne croyait si elle croyait en quelque chose. »
Toutefois, vivre une foi marginalisée dans une société pluraliste n’a rien de nouveau pour les chrétiens – c’était le cas pendant au moins les deux cents premières années de notre existence. Par conséquent, cela sous-entend que nous devrions travailler dur pour résister aux attitudes de triomphalisme, de supériorité, d’exclusivité déformée et éviter d’aplanir toutes les religions pour en faire une catégorie informe qui réduit chacune à une version générique de toutes les autres.
Notre foi en Dieu, notre dépendance sur l’œuvre de Jésus-Christ et sur la puissance du Saint-Esprit devrait plutôt nous motiver à poursuivre notre mission avec humilité, confiance et joie dans un contexte multi religieux.

 

Le modèle de Jésus

Nous nous fions au modèle de Jésus pour façonner notre mission d’incarner un Dieu d’amour, de nous lier d’amitié avec nos prochains (tout en reconnaissant que notre compréhension du sens du mot « prochain » se base sur l’enseignement de Jésus, voir par exemple Luc10.25-37), d’aimer nos ennemis, de poursuivre un dialogue inter religieux – en tant que chrétiens, parce que nous sommes chrétiens – de travailler en solidarité avec d’autres religions pour le bien commun, alors que nous recherchons la paix de la ville dans laquelle nous résidons (voir Jérémie 29).
L’article 17 – les trois sous-titres qui confessent que Jésus est le seul chemin, le témoin universel de Dieu et la souveraineté de Dieu n’appellent pas le chrétien à examiner des cas de personnes ou de groupes ni à statuer sur leurs destinées éternelles.
Proclamer que Jésus est le seul chemin est inextricablement lié à la croyance que Dieu n’a laissé personne sans un témoignage de Lui et que tout cela repose entre les mains de Dieu.

 

La joyeuse liberté du chrétien

Confesser ces vérités ouvre la voie à une joyeuse liberté chrétienne – une liberté qui commence son expression dans la louange, qui poursuit sa mission en déclarant l’amour de Dieu pour le monde et qui incarne cet amour dans ce monde. Cette joyeuse liberté chrétienne témoigne de l’amour, de la paix et de la réconciliation que Dieu nous offre en permanence comme un don et pour lequel nous rendons grâce.
Le texte suivant est tiré des lectures liturgiques de l’article 17 qui se trouvent dans la version anglaise de la Confession de foi des frères mennonites et sert de prière pour notre Conférence des Églises :
Ouvre nos oreilles, que nous puissions écouter et apprendre
de toute la famille humaine.
De même, ouvre nos bouches,
que nous puissions partager en toute humilité
ce que nous avons contemplé, entendu et touché.

 

Paul Doerksen

is associate professor of theology and Anabaptist studies.
Resources: Confession of Faith; Liturgical Resources; Pastoral Application
Jenson, Robert. Theology in Outline: Can These Bones Live?
CMU professor Harry Huebner’s ongoing work with Mennonite/Muslim dialogue

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