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Article 15 : Création et intendance

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Quels aspects de la théologie des frères mennonites rejoignent la théologie d’autres familles d’Église ? Quels sont les points saillants de la théologie des frères mennonites ? Éclairée par les Écritures, notre Confession de foi énonce les perspectives à travers desquelles nous lisons la Parole de Dieu afin de vivre en tant que disciples de Christ. Cette série présentée par le comité Foi et Vie examine les 18 articles de ce document formateur.

Réduire le superflu

À l’approche de 2018, selon mon habitude, j’ai passé quelques jours à écouter le Seigneur à la recherche d’une parole de Sa part pour l’année à venir. Cette parole est comme une balise qui éclaire l’horizon, une orientation vers laquelle je me dirige avec intentionnalité au cours de l’année. Il s’agit généralement d’une parole telle que le silence ou la gentillesse qui m’oriente vers un approfondissement personnel de ma relation avec Christ et qui m’amène à Lui ressembler davantage.

À ma surprise, la parole qui m’est parvenue pour 2018 était superflue — pas exactement la balise spirituelle à laquelle je m’attendais. J’ai cherché la définition du mot — il signifie de trop, excessif, inutile, pas nécessaire — et j’ai commencé à faire attention au gaspillage et à l’excès dans ma vie. J’ai fait le tour de ma maison et j’ai pris des photos de vêtements, de livres, de tiroirs remplis d’épices, d’ustensiles de cuisine et de vaisselle, la plupart rarement utilisés. J’ai pris conscience que beaucoup de ce que je possède est superflu !

L’article 15 de notre Confession de foi des frères mennonites canadiens s’adresse à notre responsabilité : « l’intendant est celui qui se voit confier… un bien de valeur en vue de sa préservation et de sa bonne gestion » (Confession de foi, commentaire page 162) et qui aura à rendre des comptes au propriétaire. L’humanité a été désignée comme intendante et de la création ; l’Église est intendante du trésor de l’Évangile ; vous et moi sommes intendants et avons la responsabilité de prendre soin de tout don que Dieu nous confie. Par ailleurs, les Écritures sont explicites quant à ce que cela signifie.

Être intendant, bien gérer les biens de Dieu signifie :

  1. Nous prenons soin de l’environnement que Dieu a créé pour notre jouissance et notre subsistance. C’est une responsabilité individuelle et non une que nous déchargeons sur le gouvernement.

Comment êtes-vous un bon intendant de la terre — de votre quartier et de toute la planète ?

  1. Nous servons Dieu et non la richesse. La mentalité occidentale incite à l’accumulation de grande richesse. Cette accumulation n’est pas mauvaise, mais elle ne devrait jamais devenir le facteur principal dans notre prise de décision.

Qui est votre maître véritable : Dieu ou la richesse qu’Il vous donne à gérer ?

  1. Nous ne consommons pas tout ce que nous produisons pour nous-mêmes. Le principe de glanage en Lévitiques 19.9-10 n’est qu’un des nombreux rappels qui sont adressés à nous, les gérants de la richesse de Dieu. Nous sommes censés donner plus loin une portion de notre production personnelle. La quantité à donner s’accroît à mesure que le revenu et la richesse augmentent. J’ai une amie à revenu moyen qui s’est engagée à donner un million de dollars au cours de sa vie. Un tel objectif exige un mode de vie frugal et une disposition généreuse. Vivre en sachant que tout ce que nous avons nous vient premièrement de Dieu est une conviction chrétienne fondamentale. S’adonner à la consommation alors que d’autres sont en manque est impensable dans la mentalité anabaptiste.

Est-ce que vous équilibrez vos revenus et vos dépenses de telle sorte que vous arrivez à donner avec générosité et avec joie ?

  1. Nous trouvons le contentement dans une vie simple qui honore Dieu. Les médias nous incitent sans relâche à accumuler plus, à profiter d’une offre spéciale afin de répondre à des besoins dont nous ne soupçonnions même pas l’existence. Dans un tel déluge d’offres, pouvez-vous reconnaître que l’article ou l’expérience dont il est question est superflu et nuit à votre vie et à votre rôle d’intendant responsable ?

Comment apprenez-vous à dire non à l’excès et oui à la simplicité ?

  1. Soyons de bons intendants de toutes nos ressources, y compris de notre temps, de nos compétences et de notre influence de manière à rendre gloire à Celui qui est le propriétaire ultime de tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons.

Gérez-vous convenablement vous-mêmes en tant que bien qui appartient à Dieu ?

Certains pourraient accorder moins d’importance à un article sur l’intendance qu’à un article sur la nature de Dieu au sein de la Confession de foi. Pourtant, c’est à partir de la nature de Dieu que de tels articles sur l’intendance jaillissent. Dieu est le créateur et le propriétaire de tout ce qui existe. Il est généreux et il donne avec joie.

Notre témoignage principal à la société qui nous entoure ne se fond pas sur notre adhésion intellectuelle aux vérités théologiques, mais sur la manière dont nous mettons en pratique nos convictions. Vivre en tant que bons intendants des multiples ressources de Dieu et imitateurs de sa grande générosité fait partie de ce témoignage.

Ainsi, 2018 a été pour moi une année pour purger et pour simplifier. J’achète moins facilement et je donne plus rapidement, impatiente de m’acquitter de mes responsabilités de bon intendant.

Je vous encourage à lire l’article 15 et les références bibliques connexes avec votre famille ou votre groupe d’étude.

[Ingrid Reichard est présidente du comité national Foi et Vie et pasteure de développement à Glencairn Church, Kitchener, Ont.

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Board of Faith and Life

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